Interview: SE. Madame la ministre, Judith SUMINWA

Madame la ministre, on entend que les mines sont un accélérateur de développement pour la RDC. Pouvez-vous nous dire à quel point et nous donner votre vision en tant que Ministre du Plan ?

En effet, comme vous venez de le souligner, les mines constituent un accélérateur. C’est un véritable potentiel au regard des ressources de la RDC. Elles vont nous permettre d’accélérer le développement du pays, particulièrement à travers l’agro-industrie.

Parce que quand le Président de la République parle de la revanche du sol sur le sous-sol, c’est exactement ça. Aujourd’hui, nous voulons aller vers l’agro-industrie, cela veut dire que nous voulons développer l’agriculture, mais également la chaîne de valeur en termes de transformation, pour pouvoir produire du made in RDC et ne plus dépendre des importations, en commençant à produire nous-mêmes.

Donc cela signifie aussi que nous parvenions à l’autosuffisance alimentaire mais également nous produisons et transformions ces produits. C’est alors que l’on parle d’industrie. Mais pour pouvoir le faire, il y a évidemment les axes transversaux tels que l’énergie,

l’eau, les infrastructures routières, ferroviaires, et le transport aérien. Nous dépendons notamment d’un socle qui est la gouvernance, la justice, la lutte contre la corruption, l’amélioration du climat des affaires.

Mais aussi il faut également parler d’éducation et de formation parce que si nous voulons développer notre pays, nous devons aller vers l’industrialisation, la transformation, et nous devons avoir les compétences nécessaires pour y parvenir. La question de la santé est un élément primordial car il s’agit d’aider le congolais à ne pas dépenser tout l’argent qu’il gagne dans les soins de santé, et trouver des mécanismes, notamment avec « la couverture santé universelle ». Il nous faut également soutenir l’entreprenariat. Voici en quelques lignes le socle que nous voudrions mettre en place pour créer un contexte favorable au développement de l’agro-industrie.

On a déjà mis programme en place avec l’appui de financements pour les générations futures. Je parle par exemple du FOMIN qui tire des ressources des mines. Il permet de mettre en place un financement pour les générations futures ou pour soutenir de nouveaux entrepreneurs, des jeunes entrepreneurs.

C’est le point de départ. L’autre début de commencement, ce sont les réformes. On parle ici d’investissement privé, qui nécessite absolument la mise en place de mesures incitatives. Donc ça fait partie des sujets sur lesquels nous sommes déjà en train de travailler et qui nous permettront de booster notre développement.

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